Khajurahô

Kajurahô, est une petite ville, voir un village (20.000 habitants) qui ressemble à bien d'autres en Inde avec ses ghâts où tôt le matin on se rassemble pour se laver ou nettoyer quelques habits.

Mais un peu plus loin en remontant la rue principale on aperçoit des temples au toits coniques si particuliers. Et puis, passé le péage à touristes habituel nous entrons dans un parc vert, entretenu où les fleurs s'épanouissent sans le moindre grain de poussière ! Surréaliste ...

D'un coup les temples prennent de l'importance (pour l'œil occidental), mais la seule vie qui en reste ce sont les visites groupés avec petit drapeau ...

A côté du premier temple un second adjacent est couvert de drapeaux où seuls les locaux viennent. Au milieu la grille du parc sépare les deux mondes.

Entrons maintenant dans l'histoire du lieux !

C'est entre 950 et 1150, sous la dynastie des Chandelâ que sont construit les temples pour former leur capitale religieuse. La cité comptera jusqu'à 85 temples. Aujourd'hui, seul 22 subsistent.

Les Chandelâ sont célèbres dans l'histoire de L'Inde du fait notamment du roi Vidyadhar, qui repoussa les attaques de Mahmoud de Ghazni (célèbre pillard pour les Indiens). Son amour de la sculpture donnera toute la beauté des temples de Khajurahô.

Les temples sont à la fois voués à hindouisme et jaïnisme.

Connue pour ses figures érotiques, le complexe de Khajurahô n'a pas pour vocation de présenter toutes les figures du Kamasutra. Les temples développent tous les grands thèmes de la vie, de la naissance à la mort. La sexualité en fait pleinement partie et est montré au même titre que les danses, le mariage, les guerres ... Elle représenterait 10% de la statuaire présente sur le site. Ajoutons que ce thème est vu sous le signe du plaisir d'avantage que celui de la simple reproduction. Un art parmi d'autres (guerre, danses ...).

Sur le premier temple, Lakshaman, l'un des plus ancien (950) et des mieux décoré, l'histoire de la vie fait le tour du soubassement dans une frise continue de personnages à hauteur d'yeux.

Sur le temple lui-même des dizaines de divinités sont représentées par un statuaire plus imposant (jusqu'à 1m de haut) mais aussi plus loin du regard et de la vie terrestre décrite sur le soubassement.

La géométrie replace la figuration à l'approche du sommet.

Je vous laisse simplement admirer les autres temples dans leur ensemble et dans leur détails ...

Sur la photo de droite et celles qui suivent, c'est le temple de Kandarîya Mahadeo, construit entre 1020 et 1050 et qui est le plus imposant avec ses 30 m de haut et ses quelques 900 statues !

A l'entrée d'un autre temple, cette jeune femme en pleure à dos d'éléphant a attiré mon œil et s'est laissé prendre en photo ...