Pérégrinations en terres indienne, cambodgienne, laotienne, indonésienne ..

- Brice Kester 2011 -

07 février 2011

Baoli (Gujarat) ou Baori (Rajasthan) et Kund

Le Gujarat ou le Rajasthan que je traverse, sont deux régions arides. L'importance de l'eau est cruciale. Pour faire face à la sécheresse, des puits collectifs en pierre ont été construit. Ils sont appelés Baoli (Gujarat) ou Baori (Rajasthan). D'autres à ciel ouvert sont appelés Kund (comme au temple du soleil vu précédemment.

Dans le cas des Baori et Baoli on y descend par un large escalier. Plusieurs paliers permettent d'avoir une petite placette en fonction du niveau de l'eau. Les indiens en ont fait de véritables œuvres d'art. Colonnes, poutres, murs, tout est sculpté et fait de l'ensemble un lieu sacré.

Mon guide papier m'en apprend d'avantage.
"Si les nobles considéraient l'édification de baoli (ou baori) comme un devoir religieux, les puits servaient également à affirmer leur statut social, leur magnificence reflétant la puissance et la sensibilité des commanditaires. Souvent rattachés à des temples pour que les fidèles puissent s'y baigner, ces baoli, pourvus de "vérandas" pour s'abriter de la chaleur estivale, constituaient aussi des lieux de rencontre et des haltes le long des routes caravanières. Dépendant de la pluviosité et du niveau (en baisse) des nappes phéatiques, ces puits ont longtemps été négligés et font souvent office de toilettes ; il ne constituent plus des sources d'eau propre à la consommation."
Lonely Planet, Inde du Nord, éd. 2010

On ne peut que déplorer l'abandon de certains au profit des déchets, pigeons ou toilettes.

La culture du "conservatisme" de notre vieux continent ne semble pas avoir pris en Inde. Ici, l'important c'est la "vie". Si un lieu meurt, c'est comme un corps sans âme. A quoi bon ! Il est donc heureux de voir parfois un de ces lieux reconvertit en temple.

Je visite mon premier Baoli dans un coin perdu d'Ahmedabad (Gujarat). Peu osent s'y aventurer si on en juge sa réputation local. Il fut difficile de trouver un bus puis le chemin pour y accéder. Mais en Inde, une question non résolue n'est pas envisageable. On fera tout pour m'accompagner jusqu'à destination (adresse en Hindu sur un bout de papier, invitation à boire un verre, accompagnement en moto sur 500 m pour la portion finale).

M'y voilà, Dada Hari Wav (1499).
Quelle étrange sensation de descendre aussi facilement dans un puits !
Le large escalier mène à une profondeur impressionnante. Une trentaine de mètres peut-être.

 

























































Quelques 200 m plus au Nord, un autre Baoli illustre la reconversion de ce lieu en temple.
 






















Le dernier Baoli vu a Ahmedabad est bien plus touristique. Mieux entretenu et protégé, il est entouré d'une belle pelouse verte bien arrosée. En route je rencontre Krunal qui me propose de m'emmener jusqu'à destination en moto alors que j'étais en train de négocier les prix avec les rickshaws. Nous bavardons allègrement et ne prends que peu de temps pour faire quelques clichés du lieux.
Ce Baoli, nommé Adalaj Wav, construit en 1499 par la reine Rudabai, se développe sur 5 niveaux et est selon le guide, l'un des plus beaux du Gujarat. Je partage cet avis même si Dada Hari (premier présenté) n'est pas loin derrière.













A Bundi (Rajasthan), je découvre d'autres exemples de ces merveilles architecturales.
Ici nous avons deux frères jumeaux séparés d'à peine 50m. Passant entre ces deux Kunt, on ne s'aperçoit même pas qu'ils existent. Derrière l'enceinte grillagée on pourrait croire qu'il y a un carré de pelouse. Il en est tout autre.

Voici Sangar Kund




















Et son jumeau, Nagar Kund















Maintenant je me dirige vers Ranji-ki-Baori (puits de la Reine).
Son nom est à la hauteur de ses 46 m de profondeur (l'un des plus grands), il fût édifié en 1699 par rani Nathavatji.

























Enfin, c'est non sans émerveillement pour les jeux d'ombres et de lumières que je passerai un peu de temps  dans le Dhabhai Kund (XVIème). Histoire aussi de me reposer un peu. Je ne suis pas encore tout à fait guéri.
























6 commentaires:

papa a dit…

si tu va mieux, c'est bien, mais ne joues quand même pas à Indiana Jones.
Les décorateurs des ces films auraient pu prendre exemples sur certaines constructions tellement la pierre est travaillée. Et puis il y a ces puits où les escaliers magnifiquement dessinés offrent un jeu d'ombre et de lumière remarquable. Étonnant quand même ces grands puits...
bisou, bisous

jjp - DAA a dit…

hello Braïïïce
Ben dis donc....sacrés châteaux d'eau.C'est incroyable,comme certains peuples apportent de l'importance à ce qui est chez nous futile.Bien des gens devraient fermer leurs robinets d'eau en sachant que dans plusieurs pays cette eau est précieuse.Que dis-je précieuse, vitale plutôt..
A+ Indiana (écoute papa)

Aurélie KESTER a dit…

Salut cousin, je laisse mon premier message, mais sache que je suis tes pérégrinations avec grand plaisir. tes photos sont vraiment superbes.
Bisous à toi

Unknown a dit…

Salut Brice!!!

Enfin, je me prends du temps pour me mettre à jour.
Et du coup, j'ai été émerveillé, surpris (comme tous) et aussi inquiet tout le long de ton post "malade" ;-)
En tout cas, prends un peu de temps pour te remettre.
Et merci pour ce dernier post, en effet, tout ces jeux de lumière sont géniaux. Quel travail ces puits!!!
Merci encore Brice!!!
Bizzz

Ben et Nath a dit…

Salut Brissou,

J'espère que tu vas bien...Petit moment de flottement depuis le 7/02... Donnes nous des news dès que possible on pense fort à toi!! Courage @+

Brice KESTER a dit…

Et oui une petite période de flottement. Comment ça, j'ai pas le droit ? Je suis en "vacances", non ?

J'ai profité de Pushkar pour me reposer et ai finalement passé beaucoup de temps à échanger avec d'autres voyageurs. Ça fait du bien !

Cousine, je suis content de te voir ici !
Ben et Nath, j'espère que la maison et la grossesse suivent leur cours ;) On se mail.