Pérégrinations en terres indienne, cambodgienne, laotienne, indonésienne ..

- Brice Kester 2011 -

24 avril 2011

Quatre jours en scoot dans la pampa !

Me voilà à Thakhek, petite ville d'où part une boucle de 3-4 jours dans la campagne laotienne.

A la guest-house, je rencontre 5 autres personnes le matin du départ prêt pour la même aventure. Je suis invité à entrer dans le cercle.

A nous les routes laotienne !!



Nous avons Nicky, Joshua et Lisa d'Angleterre, Cindy d'Allemagne, et enfin Nev des Pays-Bas.

Joshua
Lisa









Cindy
Nev









Nicky

Après quelques kilomètres nous nous arrêtons dans un endroit très rafraîchissant. Le soleil matinale est déjà brûlant. Les libellules font le spectacle...












Plus loin une série de grottes nous attend. La première, utilisé comme lieu de recueillement bouddhiste est décorée de fanions. Au bout, une ouverture donne sur une pièce d'eau à la lumière captivante. On comprend les fidèles.











Une deuxième grotte plus propice à une visite payante et touristique est autrement décoré. Chacun ses goûts me direz vous ! A droite, cette stalagmite, représente pour les hindouiste, un lingam, symbole phallique, représentation courante de Shiva.














Plus loin et plus haut, puisque nous voilà arrivé sur un plateau, nous découvrons les pistes rouges et les forêts brûlés. Ce qui est étonnant c'est de voir de l'eau inonder ces terres. Curieux !












Les habitants brûlent sans doute la forêt pour pouvoir y cultiver comme cela se fait traditionnellement par ici. Quant à la présence de l'eau en quantité en cette période de sécheresse ici, elle est dû à la création d'un nouveau barrage, financé par qui ? Par EDF (Eléctricité De France pour les non français).











Le couché de soleil sur le lac principale est à tomber. Nous trouvons des cabines à louer pour passer la nuit.












Mais avant d'aller dormir, nous nous retrouvons tous autour de quelques bières négociées avec brio par Nev à 8.000 Kip au lieu de 10.000 Kip (12.000 Kip = 1€). Quant à l'alcool de riz déniché par Nev toujours, il l'a trouvé à 7.000 Kip, sur la route. Moins cher qu'une bière !!! Et 25° tout de même !
Une soirée qui se finira au lit, la tête ailleurs !















Au petit matin, réveil un peu dur. On me rapporte mon appareil photo oublié sur la table, Josh ne retrouve plus son porte monnaie qui finalement se cache dans la poche de son pantalon de la veille ... Bref, un bon petit-déjeuné nous remet d'aplomb et nous voilà repartit pour une longue journée.











Entre les photos du dessus et celles de dessous, nous avons parcouru des dizaines de kilomètres de pistes caillouteuse et terreuse. La pluie qui s'en ai mêlée un moment n'a fait que rajouter un peu de piment et quelques glissades. Tous saufs, nous arrivons dans le premier village depuis longtemps. Nous redescendons progressivement dans la vallée et les roches karstiques au loin sont d'une grande beauté.












C'est sur une route principale reliant la Thaïlande au Vietnam que nous croisons un camion au chargement très étonnant. Aucun des voyageurs de ce convoi n'a l'air de se plaindre. On sait vers quoi ils sont destinés...












Dans l'après-midi, la pluie est de retour dans ces paysages de rêves. Nicky n'a pas de k-way. On lui trouve un sac de riz à sa taille, qui une fois percé, lui va comme un gant ! Les locaux, morts de rire tout autant qu'embarrassés, ne résistent pas longtemps et lui trouvent un poncho...














La nuit est tombée et il nous reste 40 km à parcourir. Nous nous suivons tous. Au bout de quelques km je ne vois plus Nicky. Elle vient de crever. Je fais demi-tour et la trouve sur la bas côté en train de pousser l'engin. Il est 22:30 et nous trouvons miraculeusement un groupe de personnes assises autour d'une table dans un petit village. Une âme charitable part avec le scooter chez lui réparer la catastrophe. Nous restons discuter avec les locaux, avec pour seul interprète, notre guide de voyage. Si le Lonely Planet m'entends, merci d'ajouter quelques phrases de conversations courantes ! Nous apprenons tout de même quelques chiffres et à dire notre nom en laotien. Pour le reste nous utilisons nos mains, un stylo et du papier.

De retour avec un pneu comme neuf, nous payons notre homme et repartons. Il est 23:00. Quelques minutes et km plus loin c'est la panne d'essence pour Nicky. Ce qui est louche, c'est que moi et elle avons fait le plein en même temps et avons les mêmes engins ! Nous soupçonnons l'âme rencontré de ne pas être si charitable que ça. Quant à la nouvelle que nous rencontrons, chasseur de grenouille en slip et tee-shirt profites de notre désarroi pour s'acheter avec notre monnaie un paquet de clopes en plus du litre d'essence demandé.

Il est presque 00:00 lorsque nous arrivons à la guest-house où nos compagnons nous ont trouvé une chambre. Personne à la réception, ils n'ont pas hésité à forcer la porte de 2 chambres pour passer la nuit. Au lendemain matin, le proprio très compréhensif, rigolera de notre aventure et nous fera un prix normal sur la chambre de luxe occupée. Au petit jour le lieux se révèle splendide. Après un pain-omelette-café, nous parcourrons les 3 derniers kilomètres qui nous séparent d'une grotte qui fait l'attrait du coin.











Nous payons 2 bateaux et les bateliers avant d'entamer une petite marche jusqu'à l'entrée de la grotte qui fait 7 km de long et se parcoure en barque à moteur.























Il s'agit en fait d'un long tunnel de 7 km que la rivière a creusé au fil des siècle. A 1 ou 2 km après l'entrée nous nous arrêtons pour une petite promenade parmi quelques beautés de la nature bien mieux mises en valeur que la grotte de l'avant-veille.












Après la visite, alors que 4 d'entre nous repartent vite vers la guest-house où l'un d'entre eux à un bus qui l'attend, Nicky et moi comptons rester une nuit de plus. Nous voulons tenter de passer une nuit chez l'habitant. Nous prenons donc l'après-midi pour parcourir les paysages incroyables à moins de 30km/h.






















Nous irons jusqu'au village où Nicky a pu faire réparer son pneu crevé la veille. C'est une bande de gamins timides et tout aussi curieux qui nous attends à la table des parents auxquels je commande du riz gluant avec quelques brochettes. L'homme sur la photo est notre garagiste de la veille.












A la nuit tombé, alors que nous n'avons pas trouvé d'endroit où dormir, nous nous arrêtons au bord de la route dans une petite échoppe où un homme nous fait de grands signes. Il a simplement envie de pratiquer son anglais et partager quelques bières. Nous lui expliquons notre cas et nous répons qu'il a un ami dans un village un peu plus loin qui pourrait nous accueillir. Adresse et petit mot en Laos en poche, nous arrivons au village vers 19:00 (tard ici ! On mange vers 17-18h). Au premier venu  nous tendons le bout de papier. Nous ne saurons pas s'il a tout compris mais il nous emmène chez sa voisine qui est d'accord pour nous accueillir. C'est une grand-mère qui ne parle pas un bout d'anglais.
Elle nous montre l'endroit pour prendre un douche et se brosser les dents. Nous sommes dans une maison sur pilotis où une grande pièce non fermée est entouré d'une cuisine, d'une chambre qui nous est destiné, et d'un dortoir où tout la famille dort. La salle de bain est fait d'un simple plancher en bambou où une arrivée d'eau et une jarre apporte l'eau fraîche. Pendant que nous faisons notre petite toilette mi-habillé, notre hôte fait la cuisine pour nous.
Nous avons droit à une omelette, une soupe et du riz gluant.


Notre grand-mère n'a pas très envie de discuter et l'ambiance est une peu lourde. Nous avons l'impression de gêner...














Au petit matin la grand-mère semble encore plus faire la tête. Après nous avoir servit le petit déjeuner (omelette-riz-soupe-café), elle va s'asseoir dans un coin comme pour bouder. Il est 7:00. Un coup de téléphone retentit et elle me tend le téléphone. A l'appareil, c'est le propriétaire de la guest-house de la veille. Comment sait-il qui nous sommes et où nous sommes ? Il y avait plusieurs guest-house dans le coin ! Qu'importe, il me demande si nous avons bien dormi et eut de bons repas. Après avoir répondu par l'affirmatif, il me demande de payer notre hôte 100.000 Kip (50.000 Kip chacun pour la nuit et les repas). C'est ce que nous avions prévu. Au moment où je tends l'argent, c'est un grand sourire qui vient animé ce visage jusqu'ici fermé. Quelle déception ! A-t-elle accepté la veille que pour l'argent ?
Nous reprenons les scooters et découvrons que des personnes l'attendent pour partir. Voilà sans doute ce qui explique son attitude. 7:30, c'est déjà bien tard ici pour commencer la journée ! Le soleil est déjà levé depuis 2H30.

En route nous passons des endroits très étonnant comme ici une vallée asséchée où les habitants cultivent des lopin de terre dans cet endroit très fertile. Chacun a délimité sa parcelle par un enclos de bambou. Cela identifie sans doute chaque lot mais protège aussi des animaux qui pourrait tout dévaster.
Plus loin la roche défit l'apesanteur en envoyant ses pics dans le ciel bleu azur.











C'est d'un belvédère que nous admirons ce paysage de roche et de jungle mêlés dans un tableau de maître !

4 commentaires:

Marie a dit…

Je n'ai qu'un mot à écrire :
SU-PER-BE !!!
des envies d'ailleurs, tu nous en mets plein la figure !!

bonne route l'ami !!! ^^
bisoux parisiens !!

Marie a dit…

Incroyable Brice :

je parlais à midi de ton voyage au Laos à mon chef de projet lui même Laotien. Je lui ai donc passer l'adresse de ton blog, et il se trouve que la ville de THAKEK est sa ville natale !!! Il a donc pu revoir des photos de son pays... chose qui filtre peu !!

le monde est petit... ^^

Anonyme a dit…

Bonjour Brice,
Merci pour le reportage sur Angkor et maintenant le Laos, superbes photos et commentaires très interessants, qui nous apprennent beaucoup sur ce mode de vie simple
et qui nous donne beaucoup à réflechir!
bon courage pour la suite cordialement
Nadine

Brice KESTER a dit…

Ouaw, c'est génial Marie !

Moi j'y ai rencontré une femme laotienne qui parlait français. Elle vit en France depuis longtemps maintenant et venait passer 6 mois avec ses deux filles d'à peine 10 ans pour leur faire découvrir le pays. Elle en profites pour commencer à construire une guest-house pour venir y passer la retraite.

Content, Nadine, que ces reportages apportent toujours un peu de découvertes de l'autre bout du monde.