Pérégrinations en terres indienne, cambodgienne, laotienne, indonésienne ..

- Brice Kester 2011 -

17 mai 2011

Arrivée à SaPa

De très bonne heure, nous partons en mini-bus destination SaPa.  La route en construction est parfois encore un chemin de terre boueuse.
Alors que le guide papier recommande un arrêt d'une nuit dans le village de Muang Lay (anciennement Lai Chau) avant qu'il ne disparaisse sous la retenue d'eau d'un nouveau barrage, nous traversons ce qui ressemble aujourd'hui à une ville où les maisons sont dupliquées quasi à l'identique sur 2 à 3 km. En aval, un barrage et un pont gigantesque sont en construction. Ce paysage n'existera bientôt plus et semble déjà avoir pris un sérieux virage vers la "modernité". Rien ne donne envie de s'y attarder.

Plus loin dans le lit d'une rivière nous apercevons des dizaines de chercheurs d'or aux grosses machines flottantes qui évoluent tout au long du cours d'eau.

Et puis de cette vallée en devenir nous grimpons doucement mais surement vers le plus haut col du pays. Les paysages montagneux deviennent plus naturels et vert.
Lorsque nous arrivons à la nouvel Lai Chau (anciennement Tam Duong) ce sont des routes à 4 ou 6 voies qui traversent une ville encore déserte. Notre chauffeur emprunte plus volontiers la petite route parallèle où la vie est installé. C'est d'ailleurs ici que nous nous arrêtons déjeuner dans un petit restaurant. Le lieu semble être une halte sur cette nouvelle route qui rejoint Dien Bien Phu à Sapa, ou plutôt le Laos à la Chine.
Il ne serait pas étonnant d'apprendre que ses travaux d'infrastructures sont en parti financé par la Chine.

Les changements de noms de villes s'expliquent par la volonté du Parti de déplacer la capital de la province de Lai Chau ailleurs. L'ancienne ville va bientôt être sous les eaux et la nouvelle, pas encore construite, accueille déjà les 2x2x2 voies (ya pas d'erreur, ça fait bien 8 voies pour personne).









Une bonne soupe aux nouilles et au poulet (Phô, prononcez "Feu") accompagné d'une bonne bière Hanoi nous remet de nos quelques heures de tape-cul à l'arrière du van.
Remarquez le casque Viet de cet homme à droite. On le voit partout.














Derrière le restaurant les rizières sont superbes ! Depuis quelques kilomètres je découvre ces magnifiques paysages apprivoisés par l'homme depuis des centaines d'années. Ce qui nous choque c'est l'expansion des terres cultivables qui recouvrent parfois entièrement les  montagnes dans certaines parties et qui ne laisse plus de place à la nature sauvage.












Enfin, vers 15h nous arrivons à SaPa. Il ne faut pas attendre longtemps avant de se faire coller aux basques par des femmes des minorités environnantes qui ont compris qu'il y avait une manne à venir vendre leurs confections en ville.

D'abord une station d’altitude coloniale active durant près de cinquante ans, Sa Pa est aujourd'hui le plus gros point d'attraction touristique dans la haute région du nord Viêt Nam.

De deux comme cet homme ci-dessous nous aurons, avec les 2 allemands qui m'accompagnent, jusqu'à 7 Hmongs pour nous questionner et nous vendre leurs objets en Anglais autant qu'en Français et en Allemand !


Une fois trouvé l'hôtel où nous resterons, nous revenons sur la place central pour trouver de quoi se rafraichir. C'est un combat de coq que nous y trouvons ! Ça n'a finalement rien de très spectaculaire ... Voyez par vous même la vidéo.






Et puis nous trouvons ce petit bar très propre dans les standards occidentaux. Quant à la boisson nous voulons du local ! C'est un café vietnamien que nous commandons tous les 3. Max demande un café glacé et obtient ce verre de glaçons pour y mélanger son café une fois écoulé. Ces filtres à café personnels sont plutôt rigolo et sans doute bien mieux que les dosettes de chez nous.














Il ne faut pas oublier qu'une mission catholique française des Missions Étrangères de Paris s'y été installé au début du XXème siècle et a construit cette église.








Plus loin, un point de vue sur la vallée nous rend impatient d'être à demain pour randonner à travers les rizières.



En attendant nous faisons un tour en ville à la découverte des produits locaux. Les boutiques locales vendent de drôles d'assaisonnement pour la soupe !!! Mais qu'est-ce que c'est que cette bestiole au milieu ? Une souris ? Un rat ?... non un gecko !! C'est ce sympathique petit reptile inoffensif qui nous chante des "gecko ... gecko ... gecko ..." toute la nuit !















Une autre spécialité local, c'est bien évidemment le chien !!

Est-ce que ce bout de barbaque en train de cuit à la broche est bien cet animal que l'on considère chez nous comme "de compagnie" ? C'est bien ce que je pense en tout cas.

On m'expliquera plus tard qu'au Viêt Nam le chien est mangé pendant les 14 jours de la lune descendante pour porter chance le mois d'après, une fois la nouvelle lune passée. Il est aussi préféré en hiver où il redonne force et vitalité.





Il y a aussi les fameuses pousses de bambous (qui viennent du Laos ?) qui se mangent souvent cuit à la vapeur d'une haute casserole.












Le soir venu, je croise un français qui parle à une femme Dzao rouge, des photos de Paris tout droit sorti d'une recherche "google image" !!! La découverte semble très captivante...


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