Muang Ngoi et 3 autres journées à errer (aérées)

On prend les mêmes et on recommence ... sauf Lisa, fatiguée, qui préfère se prendre une journée de farniente bercé par un hamac.

Rachael a lu dans son guide qu'un petit village se trouve à environ 3/4 d'heure de marche de Muang Ngoi. C'est l'objectif de la journée !

Il est déjà 10 heures lorsque nous partons sur les chemins de campagne.

A la sortie du village, une compagnie de poussins affamés tiennent la garde. Nous pouvons passer sans soucis ...

Par contre quelques centaines de mètre plus loin de petites sangsues vicieuses ne nous demandent même pas le droit de nous pomper sang ...

C'est un petit picotement qui m'alerte sur sa présence. Je défais ma chaussure de rando, et c'est au bout de la chaussette que je vois sa queue qui jubile de plaisir. Elle a réussit à passer à travers les mailles et se trouver un endroit savoureux.

Heureusement elles ne seront pas trop nombreuses aujourd'hui.

Des créatures bien plus accueillantes trônent à l'entrée d'une grotte d'où jaillit une source d'eau bien rafraîchissante. On se trouve même, au fond d'une cavité jusqu'à 2m de profondeur pour en profiter totalement.

A la sortie ça papillonne aussi pour se rafraîchir ...

Plus loin, nous sommes impressionné par l'exubérance de ces bambous qui poussent en grosse touffes informes. Ils ont pour caractéristique d'avoir de nombreuses branches courtes qui font penser à des épines.

Il n'empêche que la nature de l'homme sait toujours aussi bien transformer la nature.

Quoi de mieux qu'une barrière pour utiliser ce bambou quelque peu "épineux".

Nous entrons ensuite dans un paysage de rizières asséchées d'où sortent les magnifiques rochers calcaires.

Au bout d'1H30 de marche sans âme qui vive, nous pensons nous être trompé de route.

Un groupe qui passe par là dans l'autre sens nous le confirme mais indique qu'un petit "resto" local nous attend à 1/2H de marche. Il fait chaud et n'avons plus trop d'eau dans nos gourdes.

Le buffle supporte encore moins la chaleur que nous. Son remède ? : un bon bain de boue ! Avis aux amateurs ...

Nous on préfère une bonne bière. Le propriétaire est le seul dans le village à accueillir les étrangers pour dormir, manger et ... boire !! Tellement accueillant qu'il nous rapporte sa bouteille fétiche, une pousse de bambou qui macère dans de l'alcool de riz. C'est très bon et personne ne refuse.

Carmen curieuse lui demande quelle est l'herbe que nous voyons sécher dans tout le village. Le propriétaire nous répond que c'est du tabac. Voulant en acheter une poignet notre hôte lui en ramène deux pour pas un sou ! Il est doux et très bon ! Comme je suis plus buveur de fumeur, je me reprend 2 ou 3 autres verres devant l'insistante de notre ami.

Voilà à quoi ressemble cet étrange tabac. On dirait qu'il s'agit davantage de fleurs et de petites feuilles que les grandes que j'ai pu ramasser tout un été voilà quelques années !

Quelqu'un pourrait m'éclairer ?

Ce petit village et très charmant et décidons de faire un tour avant de reprendre le chemin du retour.

Ecologique ? Tout est local et fait main... C'est superbe.

Le temps se couvre vite et quelques gouttes nous atteignent rapidement.

Heureusement nous échappons au gros de l'orage qui tonne au bout de la vallée dans une très belle lumière. Le spectacle est grandiose. A la lumière, le meilleur d'entre tous, notre beau soleil !

Muang Ngoi n'est plus très loin et c'est ainsi que le rideau tombe sur cette belle journée.

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Le lendemain, nous repartons pour une autre grotte. Celle-ci est perchée au sommet d'un rocher qui surplombe la vallée et notre village.

La grotte doit faire un bon kilomètre de long et seuls nos torches électriques nous ont permis d'aller jusqu'au bout. On est bien loin de l'atmosphère des grottes aux néons électriques. On joue un peu plus les Indiana Jones ! Il y a même la belle petite bête qui fout les j'tons. Kezako ? Araignée, millepattes ... ?

Et puis à l'entrée d'une seconde grotte une vue sur l'amont de la Nam Ou s'offre à nous. L'endroit était autant un lieu de refuse que stratégique pendant la guerre pour surveiller les environs. Quelques menus objets de cette période gisent encore là posés sur une pierre.

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Enfin, le quatrième jour dans cet endroit hors du temps, sonne l'heure du départ. Une heure de bateau nous ramène à au réseau routier.

Arrivé au village de Nong Kiaw, c'est l'heure des adieux et de la photo souvenir. Rachael et Tony continuent leur route vers le Sud, Carmen a décidé de me suivre jusqu'à Phongsaly tout au Nord et Lisa repart pour la Chine par l'Ouest en nous accompagnant encore un peu.

Merci à tous les quatre de ces très beaux moments passés en votre compagnie.