Mais Annemieke et moi partageons 5 heures de bateau aujourd'hui qui va nous conduire à Muang-Khua. De là elle attendra un autre bateau le lendemain matin pour rejoindre Muang-Ngoi (d'où Carmen et moi étions venu quelques jours plus tôt). De mon côté c'est un bus direct pour le Vietnam qui devrait partir à 5:00 demain matin.
La rivière, c'est aussi leur garde manger et les gamins sont à la pêche par tous les temps. Ils ont l'air de prendre ça comme un jeu...
Et lorsqu'on a pas assez d'argent pour s'acheter un bateau ou qu'on est loin de tout pour rentrer chez soi, il est facile, rapide et pas cher de construire ces bateaux vétustes en bambou.
Alors que nous nous arrêtons dans un village un peu plus important certains descendent et vont négocier le poisson directement au pêcheur. Est-ce pour le manger le soir même ou le revendre à la ville, nos questionnements reste sans réponse.
Remarquez ce gros poisson moustachu. Nous avions mangé le même à Muang-Ngoi avec la famille de Kao.
Enfin, après les 5 heures de bateau promises nous arrivons enfin à Muang-Khua, petit village de transit. Qu'il fait du bien de se lever et marcher un peu. Notre popotin en avait bien besoin !!
Une fois la guest-house trouvé et nos affaires déposées nous partons faire le tour du hameau qui ne prend pas plus d'une demi-heure mais qui nous permet de découvrir le marché local et ses grillades de pattes de poulet ...
En face, un échoppe comme il en existe partout. En plus de pouvoir acheter du shampooing en sachets uni-dose pas très écolo et quelques biscuits, on vous fait à manger ici. Il suffit de prendre place à la table sous le parasol et commander votre soupe de nouilles traditionnelle.
Le départ pour le Vietnam se fait d'ailleurs de l'autre côté de la Nam Ou que l'on traverse en bac. Ce ne sera pas le lendemain mais le surlendemain que je pars. En effet ce jour là, un incident technique d'un des deux bus qui font le trajet me contraint à rester dans ce petit bourg une journée de plus. Lecture et écriture du blog m'occupent une bonne partit de la journée...
Enfin le 2ème jour, le bus est là. Ce n'est finalement qu'à 6 heures que nous partons, chargé à bloc. Il y a 3/4 d'étrangers mais aussi 3/4 d'affaires des locaux. Cette route qui relie le Laos au Vietnam est devenu pour quelques femmes (plutôt vietnamiennes) un bon moyen de se faire de l'argent en négociant à bon prix des denrées laotienne. Après une heure de trajet nous nous arrêtons dans un village où elle achètent chacune un gros sac de pousses de bambou. Il y a déjà une bonne vingtaine de sac de riz d'une cinquantaine de kg à bord ...
Mais voilà, ici ce n'est pas la sncf. Les 20 min de retard occasionnelle ne sont rien et les aléas son nombreux. La construction de la nouvelle route est en cours et aucune déviation n'est possible ! Nous stoppons une bonne 1/2h pour laisser la pelleteuse creuser un bon morceau de la colline et une autre venir nettoyer la route. Ce chantier est gigantesque et long. A la fin de la construction les 10 heures de route initiale tomberons à moins de 5 heures ... pour 10 km ! Aujourd'hui nous pouvons déjà être heureux de ne faire le trajet qu'en 6 heures.
Après avoir passé un peu de temps à remplir les papiers à la frontière, quelques ennuis mécaniques font tousser le moteur. L'équipage connait son navire et en 3 coups de clé à molette c'est reparti de plus bel. Facile, le moteur situé sous la baquette avant à côté du chauffeur !!
Et puis nous voilà arrivé à Điện Biên Phủ au Vietnam. C'est là où à lieu la victoire en 1954 des Viet Minh contre les Français et qui signe la fin de la guerre d'Indochine !
Une fois déposé les bagages, nous n'avons que le temps de nous rendre à la statue de la victoire sur la colline D1 (terme militaire pour désigner le nom de cette colline).
Au pied des marches une frise en bas relief raconte la victoire contre l'armée française. Du haut de la colline, la ville nous apparait. Les nuages menaçant nous oblige à vite faire le tour et redescendre les marches 4 à 4.
Ce sont des cordes qui nous tombent sur la tête. Điện Biên Phủ ne m'inspire pas plus qu'aux autres voyageurs et la plupart d'entre nous repartirons demain pour Sapa.
Cette ville isolée fût investit pour les autorité coloniales françaises pour y fonder un poste militaire et une mission catholique au début du XXème siècle.
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