Dans le mini-bus qui mène de Luang Prabang à Nong Kiaw, je revois des personnes croisées auparavant, dont Lisa (ou Elisabeth) une Anglaise qui revient de 7 ans en Chine où elle a travaillé en tant que traductrice et a écrit un livre poussé sur des ethnies de montagne. Un couple d'australiens, Rachael et Tony, la cinquantaine, lient très vite d'amitié pour une jeune allemande, Carmen, qui revient de 2 ans en dans leur pays où elle y travaillait. Tous trois font la connaissance de Kao, un laotien assis à côté d'eux à l'arrière. Il est propriétaire d'une guest-house à Muang Ngoy où nous nous rendons !
A Nong Kiaw, nous descendons du bus pour prendre un bateau. Nous devons remonter la Nam Ou pendant une heure pour rejoindre le village de Kao, qui se nomme Muang Ngoy.
Nous profitons tous de cet arrêt pour se restaurer. Tony, Rachael et Carmen, eux en profites pour demander à Kao s'il connait quelqu'un avec qui ils peuvent aller pêcher. Kao n'a pas qu'un seul emploi, ici on sait tout faire et il leur propose de les emmener dès le lendemain matin avec eux.
Le bateau prêt, nous remontons la Nam Ou et arrivons à destination. Kao nous invite tous à prendre place dans ses chambres avec vue sur la rivière. De belles chambres nous attendent et tous les passagers optent pour ce logis.
C'est alors qu'il nous propose à tous de venir pêcher le lendemain avec lui. Pour une fois rien n'est négocié et une grande confiance est déjà installé grâce à Tony, Rachael et Carmen.
Nous découvrons un village qui s'étend le long d'un simple chemin de terre, parallèle à la rivière. On n'y circule qu'à pied et seuls quelques vélos viennent perturber cet endroit très reposant.
Vers 9:30, nous partons pêcher avec Kao et un ami à lui qui s'occupe de la navigation. Il fait très chaud et très vite nous sortons crème solaire ; et parapluie (ou ombrelle) pour nos quinquagénaires.
| Tony et Kao derrière |
| Lise et Carmen derrière |
| Photo de Rachael |
Après une demie heure de navigation à travers un paysage grandiose de montagnes nous arrivons au premier emplacement de pêche de la matinée. Kao et son ami posent des filets à petites mailles en arc de cercle pour former une poche le long d'une berge. Le filet se déploie entre deux eaux, entre de petits flotteurs d'un côté et de petits plombs de l'autre.
Une fois le filet en place, il ne reste plus qu'à user d'une tige de bambou pour effrayer les poissons vers le filet. L'opération prend bien 5 à 10 min pour remonter le filet d'une cinquantaine de mètres.
Il suffit ensuite de remontrer avec délicatesse le tout pour ne pas perdre ses prises. Nous remontons quelques petits poissons d'une dizaine de cm et dont un poisson plat qui étonne tout le monde ! On dirait une petite sole d'eau douce. Kao est lui-même surpris de notre succès. C'est la saison sèche et les prises se font de plus en plus rares en ce moment.
Alors que Kao nous montre notre prise exceptionnelle, un papillon vient voler la vedette en se posant sur notre trophée !
Nous poursuivons notre partie de pêche orchestré par nos guides pendant plus d'une heure et comptabilisons très vite une trentaine de poissons comme celui que Carmen nous présente.
| Photo de Carmen |
| Photo de Carmen |
Kao nous conduit alors dans un petit village un peu plus en amont encore où il nous propose de déjeuner. Bien sûr les poissons seront le met principal. Il arrache au dernier point de pêche quelques herbes sur la berge. Est-ce pour tenir les poissons au frais ? Non, ce seront nos crudités du jour, nous dit-il !
L'arrivé au village se fait par un escalier de terre qui disparaît en partie pendant la période de mousson. Un jeune homme installé au bas de l'escalier à l'ombre de quelques arbustes nous montre fièrement son fusil sous-marin fait maison !! Quel ingéniosité ...
| Photo de Rachael |
Nous ne sommes pas les seuls touristes à nous arrêter ici. Ce village qui vit principalement de la pêche et de la culture, a développé son artisanat de tissage pour en faire profiter les étrangers de passage.
En tant que village de pêcheur, une des occupations est la réparation ou la construction de bateaux comme ici. Les gamins, très libres et autonomes, comme dans tous les pays traversés, jouent avec ce qu'ils trouvent.
Alors que nous faisions le tour de ce petit village, Kao et son ami nous ont concocté un repas de rois. Chacun se retrouve avec une soupe de poissons fraichement pêchés accompagné de riz gluant, d'omelettes, d'herbes fraichement coupées et de poissons fris (pour changer un peu). Une petite tasse renferme une sauce très pimenter pour relever nos plats à notre goût.
Même si l'eau de notre soupe semble à première vue douteuse, c'est un régal. Il faut dire que nous avons droit à des ingrédients tous frais et locaux.
Alors que nous dégustons ce fabuleux repas, la pluie s'invite pour une petite demi heure. Les enfants s'en régalent et s'amusent dans la boue.
Rachael qui prenait les enfants en photo se fait très vite abordé par ses petits sujets très curieux.
A la fin du repas, et après un petit verre d'alcool de riz, nous quittons ce village de pêcheurs/tisserands, repartons à pied pour une marche d'une heure à travers la jungle.
| Photo de Rachael |
| Le petit village que nous avons quitté |
Alors que Kao est parti remonté le bateau jusqu'au village suivant, son ami nous guide sur des chemins qu'ils empreintent souvent à travers des forêts denses qui repoussent très vite. Ici, la forêt n'a que 3 ans, l'endroit avait été brûlé pour la faire place à la culture pour un an ou deux.
La végétation, déployant au maximum ses feuillages, est toujours aussi impressionnante.
En milieu de balade la vallée de la Nam Ou s'offre à nous depuis les hauteurs.
La pluie des jours passé à laissé quelques endroits encore très humides et nous troquons pour la plupart nos claquettes, pour le nu pied, par ailleurs, bien plus agréable.
Nous terminons cette très belle journée par une descente de la Nam Ou en chambre à air de camion sur plus d'une heure dans une eau rafraichissant à tout de même 28°C...
Le soir même, Kao veut nous présenter à sa famille autour d'un repas commun. Son grand-père a attrapé un poisson d'une trentaine de cm (qui ressemble à un poisson chat). Nous le partageons sous forme de soupe et de tartare, accompagné de riz, d'omelettes, de champignons et de liserons d'eau.
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