Après le petit déjeuner je profite de mon avance pour déambuler à travers les étales déjà très convoitées. De l'autre côté, j'aperçois l'horizon dégagé d'où arrivent des marchandises. Le fleuve est là avec des dizaines de bateaux pleins de marchandises.
Ici une femme coupe en fines lamelles des fleurs de lotus que l'on retrouve plus tard dans nos assiette en salade. Là c'est l'énorme fruit du Jacquier qui est à vendre. Cousin du Durian, il ne sent pas et est très bon.
A bord de notre embarcation je retrouve le marché côté fleuve.
Ce trajet d'une petite heure nous en dis long sur l'importance du fleuve.
Outre l'habitat plus que précaire des rives, c'est une succession de métiers qui nous attend.
La pêche évidement est l'activité naturelle. Elle est cependant en surci et les prises se font de plus en plus rare. La surpêche, la pollution et les caprices du fleuve en sont les causes principales.
En revanche les matériaux de construction sont partout. Le Vietnam est aujourd'hui en plein expansion !
Tout y est, décorums en ciment, briques, étais en troncs d'arbre, sable, bois à la découpe ...
... et même des stations essence flottantes !
Il est bientôt 9:00 lorsque nous arrivons au marché flottant. L'activité fluviale s'intensifie à mesure que nous avançons.
Nous sommes accosté par plusieurs embarcations friandes de l'argent frais venue de l'occident. Mais nous passons plus de temps avec une famille simple et discrète spécialisée dans la vente d'ananas.
Ils nous proposent un ananas débité, que dis-je, sculpté au couteau pour 30 cents d'€ ! Comment y résister ?
Après que tout le monde ai eu sa part, nous repartons et découvrons le cœur du marché. Chaque marchant a une tige de bambou planté sur son bateau sur laquelle il accroche les fruits et légumes qu'il possède. De loin il est ainsi possible de très vite faire son choix.
Cet énorme tas de marchandise renferme visiblement des betteraves !
A côté de la balance remarquez les bâtonnets d'encens et de qui semble être des offrandes.
On apprend à négocier jeune ici ! Ce gamin pas content de ce que lui propose cet acheteur qui pourrait être son père ou son grand-père, négocie et finit par obtenir ce qu'il veut ! Un brin farceur, l'homme a fait exprès de ne pas lui donner assez. Apparemment ce petit est prêt pour le commerce. Il a même déjà repéré l'emplacement fétiche de tout commerçant pour stocker son argent ; la poche de sa chemise. Et puis ses mains sont déjà d'une grande habileté pour compter et recompter son dû.
Un petit creux ? Aucun soucis. Cette femme a emportée pour vous sa cuisine entière avec elle.
Il est déjà temps de reprendre la route du retour.
En chemin nous nous arrêtons faire la visite d'une usine de riz. L'or blanc d'Asie est acheminé ici dans des sacs que ces ouvriers vont s'atteler à verser un à un dans une machine qui va tout d'abord les débarrasser de leur cosse. Ce riz est déjà sec et leurs cosses s'enlèvent assez facilement. Elles sont récupérées et peuvent servir d'alimentation animale, de combustible, mais aussi à l'industrie du papier et du bois artificiel.
Une deuxième pellicule, le son, est à son tour séparé du grain et servira principalement à l'alimentation animale et à la confection d'huile de cuisson.
Un tri est ensuite réalisé pour séparer le riz cassé des grains encore intacts. Les plus beaux sont envoyés à l'export vers l’Europe et les états-Unis. La coupelle verte montre les 6 étapes de traitement du riz.
Cette petite visite en fin de matinée, riche en informations était assez rapide. En avance sur notre planning, le guide propose de nous arrêter 1/2 heure dans un village où l'activité principale est le tour du marché et un bon rafraîchissement.

Plus qu'une troisième visite de marché dans journée, je découvre au milieu des poissons, une sorte d'anguille, peut-être le fameux serpent d'eau qui est mangé par ici !
Alors que chez nous on tente par tous les moyens de s'en débarrasser, ici les rats sont venus comme une simple autre viande...
Dans ce coin reculé du pays, tradition et modernité se côtoient avec un large sourire.
Remontant le fleuve jusqu'à la case départ, je m'attarde à observer ces énormes embarcations. Certains à vides flottent tranquillement tandis que d'autres chargés semblent littéralement couler. L'échelle en mètre sur les bateaux nous permet de nous rendre compte de comptez de combien peuvent s'enfoncer ces transporteurs fluviaux au moment du chargement, pratiquement deux mètres !
Le long trajet retour vers Ho Chi Minh Ville n'est pas si ennuyeux. Il y a toujours quelque chose pour nous interpeller comme ce riz qui sèche le long de la route principale du Vietnam qui rejoins le Sud au Nord (environ 2000 km de 4 voies), ou encore ce type qui transporte un moteur sur le siège arrière de son scooter !
L'arrivé à HCMV n'est pas glorieuse. Ce bras du fleuve Saigon est tellement pollué qu'on dirait qu'il vient de subir une marée noire. C'en est désarmant.
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