Pérégrinations en terres indienne, cambodgienne, laotienne, indonésienne ..

- Brice Kester 2011 -

25 juin 2011

Journée nature/culture


Cette nouvelle journée est l'occasion de faire un tour dans le centre de l'île loin des plages touristiques pour nous retrouver dans les rizières et rejoindre le temple de "Pura Luhur Batukau". En fin de journée nous prévoyons de passer la soirée au "Bali Art Festival" qui se tient pendant un mois dans la capitale balinaise, Denpasar.

Nous montons à quelques 1000 m d'altitude et il fait déjà un peu plus frais. En route nous avons pris notre déjeuner à emporter : saucisses, boulettes, tofu, spaghetti de riz, haricots, le tout saupoudré d'une sauce délicieuse et épicé. C'est un régal, un trésor des bords de route. Les meilleurs restaurants restent ces petits commerçants qui font ça avec beaucoup d'amour.














Photo souvenir du balcon d'un restaurant. Une de ces adresses où les cars de touristes s'arrêtent et payent 10 fois plus cher pour avoir droit à un buffet à volonté sans goût. Nous, nous ne nous sommes pas privé de leurs toilettes et de leur jardin vide pour se pic-niquer tranquillement.












Le temps est très nuageux mais nous laisse encore assez de visibilité pour s'abandonner à la vue de ses rizières.


Les petites routes étroites du centre de l'île offrent un dépaysement total. Tous les villages sont décorés par ici.








 

Le travail dans les rizières est sans fin. En ce moment ce sont les récoltes par ici. Tout de suite après les paysans brûlent leurs terres et laissent derrière eux des rizières noirs de cendre. La fumée pollue l'atmosphère et joue de concert avec le temps couvert pour voiler encore un peu plus cette journée.













Au bord de la route, les bottes de riz sont égrainés. La paille repart ensuite aux bêtes comme fourrage.
























Plus loin, un homme s'occupe du brûlis de ses terrasses.


















A quelques pas d'ici d'autres rizières sont déjà en eau à attendre la nouvelle plantation.







Après une longue route droite à travers les villages puis une forêt très dense nous finissons par arriver au temple de Pura Luhur Batukau. Flottant dans une épaisse brume sur les pentes du Gunung Batukau, ce temple possède un meru à sept toits dédié à Maha Dewa, l'esprit gardien de la montagne.

Loin de tout, les touristes sont plutôt rares et les vendeurs en tout genre aussi. On se sent bien ici. On demande à Erin si elle a ses menstruations avant de rentrer. Les temples sont interdits à ces femmes, ainsi qu'à celles enceintes ou encore aux fous !
Ouf, nous rentrons dans toutes les cases.















Une fois à l'intérieur, des endroits nous sont interdits d'accès. Quelques religieux habillés de blanc peu nombreux discutent, méditent ou nettoient la statuaire recouverte de mousse. Certaines pagodes sont closes renfermant des objets cérémoniels selon notre guide papier.















L'atmosphère est paisible, les seuls bruits qui nous entourent sont ceux de la forêt omniprésente.















Dans un coin du site une grande pièce d'eau carré a été creusé avec en son centre un petit temple. Des pas japonais immergés y conduisent. De nombreux poissons ont colonisés l'étang paisible. Paisible jusqu'à ce qu'un groupe d'une cinquantaine de personnes arrivent pour aller prier au petit temple caché derrière.













Sureau ?
A la sortie du complexe je découvre cette plante aux fruits d'une couleur intense. On dirait bien du sureau ...











Nous reprenons la route pour Denpasar à plus d'une heure de route. En chemin nous nous arrêtons une dernière fois avant le couché du soleil pour une photo de ces rizières vertes de la vallée.






Au centre des Arts il y a une foule immense, nous sommes surpris que nous soyons les seuls étranger à venir faire les curieux pour découvrir la culture balinaise dans LE lieu qui lui est dédié pendant un mois, d'autant plus que nous entrons dans la haute saison touristique !

Nous rejoignons le pavillon qui nous intéresse le plus aujourd'hui, celui qui va mettre en scène un mythe local grâce à des marionnettes en ombres chinoises.



Une flamme est allumée derrière une large pièce de tissus translucide qui capte les ombres. Vient par dessus ça l'ambiance sonore des gamelons qui se mettent en branle dans un coin de la salle. Les lumières s'éteignent et le spectacle peut commencer.
Les acteurs jouent avec la distance entre la flamme et l'écran pour créer des effets de flous et de taille. Leurs gestes rappellent ceux des danses traditionnelles entre le fluide et le saccadé.
Mais sans histoire ces marionnettes ne sont rien. Nous nous ennuyons rapidement. Heureusement un balinais s'assied à nos côtés et commence à entamer la conversation. Il nous raconte que les personnages principaux représentent la magie blanche et la magie noire. La magie noire est comme chez nous symbole du mal nous explique-t-il. Toujours la magie blanche finie par vaincre la magie noire et tout le monde est heureux.
Mais il faut savoir que les deux magies sont vénérées. Le bien et le mal nous influencent, font partis de nous, et on leur doit le respect.

Terimakasih (Merci) à cet inconnu pour nous faire partager ce moment.
























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