Pérégrinations en terres indienne, cambodgienne, laotienne, indonésienne ..

- Brice Kester 2011 -

07 juin 2011

Ile de Cham

Je ne pouvais pas manqué mon passage à HoiAn sans aller plonger ! Les îles de Cham à une vingtaine de km au large, ont récemment était ouvert partiellement au public. A part un village de pêcheur, une plage pour les touristes et une route qui les relie, le reste de l'île appartient toujours à l'armée et est interdit au public. On m'a dit tellement de bien de cet endroit pour plonger que je ne peux résister plus longtemps à l'appel des fonds marins.


Nous ne sommes que 4 à plonger, 3 autres sont venus découvrir les fonds en snorkeling (palmes, masque et tuba). C'est dans une eau clair à 26°C que nous allons passer deux fois 45min sous l'eau. Je n'ai pas d'appareil photo sous-marins et ne peux hélas pas vous faire partager ce moment privilégié.
Alors que je pensais plongée dans un univers de couleurs et d'innombrables poissons je suis d'abord  un peu déçut. Qu'importe, réjouissons nous de ce qu'il y a à voir ! C'est la première fois que je vois des coraux vivant en milieu naturel. De toutes sortes ils tapissent les fonds où la faune a trouvé refuge. Je fais la rencontre de poissons coffre, d'étoiles de mer bleues, de crabes, de poissons papillons, de poissons pierre, de rascasses volante (ou poissons scorpion), de murènes, de poissons clown, et d'autres...

Après ces belles mais fatigante balades sous-marines, nous rejoignons l'île principale pour jeter l'ancre à deux pas de la plage où nous sommes invité à nous prélasser et manger notre repas du midi.












Vers 15:30, il est déjà l'heure de repartir, mais j'ai décidé de rester pour la nuit sur l'île. Ludovico, l'un des associés du centre de plongée de Cham Island Diving Center m'a organisé le voyage en petit bateau jusqu'au village situé à moins de 2 km de là et me donne rendez-vous dans 24 heures pour le retour à Hoi An.



Au village, je suis accueilli par une dame très charmante qui ne parle pas un mot d'Anglais mais qui a l'habitude de recevoir quelques personnes de passage. Aujourd'hui, on célèbre la moitié du calendrier lunaire et une dizaine de jeunes hommes sont assis par terre en rond dans le séjour en train de siroter des bières. Je suis invité à entre dans le cercle et partager ce moment avec eux !



Un parmi tous parle quelques mots d'anglais et d'autres sortent les seuls mots qu'ils connaissent. J'en fais de même en vietnamien et l'atmosphère se détend très vite !
Au bout d'une demi-heure, tout le monde se lève et s'en va. Le fils de mon hôte me propose d'aller à la plage. Je laisse toutes mes affaires et n'emporte que le strict minimum : une serviette et mon masque de plongée. Il m'emmène à la plage des locaux où on peut compter une bonne dizaine de restaurants-bars. Visiblement très peut sont venus là pour nager où faire bronzette ! Qu'importe je me met à l'eau pour profiter encore de ces eaux limpides.
Mauvaise surprise ! Des dizaines de sacs plastiques flottent entre deux eaux sur un fond sableux où rien de vivant n'est observable.

Dégouté je remonte sur la plage où j'essaie d'expliquer le désastre au jeune homme qui m'a accompagné. Il est déjà entouré de tous ses amis qui nous ont quitté plus tôt et ils ont la tête à tout autre chose... Ils ont ramené les bières et un vient juste d'acheter une barquette de bigorneaux à la sauce piquante. C'est la fête ce soir !
Un peu plus tard c'est encore un autre qui ramène un morceau de viande. Deux os liés entre eux font penser à une patte entière. Chacun croque dedans à son tour. Je goûte et trouve ça très bon. C'est encore du chien ! Cuit au barbecue il a un goût un peu différent que celui mangé en sauce de fourmi au Cambodge.
La soirée passé à boire et à chanter sur la plage jusqu'à la tombé de la nuit vers 19H. Certains sont ivre mort et la police est obligé de s'en chargé.
Des dizaines de vietnamiens repartent en bateau pour le continent. Ce matin, une moniteur m'a dit que l'île est devenue une attraction nationale. Les chaines de télévisions les publicitent et il est chic d'y venir faire un pic-nic lorsque le soleil se fait plus doux en fin de journée.





Je n'attendrais pas longtemps pour m'endormir comme mon pauvre compagnon d'un soir que je retrouve le lendemain allongé à même le sol cherchant la fraicheur.








Le temps est à nouveau au beau fixe et après un petit déjeuner copieux je profites de ma matinée pour faire un petit tour au port. C'est un spectacle extraordinaire que ces dizaines de bateaux. Les embarcations les plus exotiques sont ces demi-sphères qui ressemblent à de grande coques de noix ! Tressés à la main elles ne doivent pas coûter très cher et sont utilisés pour les petits déplacements.


























Celui qui fait le spectacle ce matin c'est ce p'tit garçon muni d'un masque et d'un harpon.



























Après de nombreux essais infructueux, il finit par attraper un petit crabe qu'il est fier de me présenter !


























Je quitte le port et laisse la ville derrière moi pour rejoindre la plage de la veille où l'eau semble moins pollué et où l'on peut admirer coraux et autres poissons à moins d'un mètre de profondeur m'a assuré Ludovico.







En chemin je m'attarde sur une plage paradisiaque de sable blanc. L'endroit est désert !















Mais c'est sans compter un équipage qui a décidé de faire halte ici aussi. Ils laissent leur bateau de pêche au large et rejoignent la terre ferme avec leur ronde embarcation.









Je me fais d'abord discret mais ils m'appellent. Je les rejoins. Ils ont tous une haleine à faire sortir les ballons de la poche d'un gendarme. Ils sentent fort l'alcool de riz.
Ils veulent essayer mon masque de plongée ! Ils adorent et aimeraient bien que je leur laisse...
Ils s'amusent à poser et me demandent de les prendre en photos. Ce moment hors du temps semble tout droit sorti d'une BD de Tintin. Est-ce que le capitaine Hadoc les aurait traité de marins d'eau douce ?


























En tout cas cette bande de bachi-bouzouks me fait bien rire !


























Avant de repartir, un d'entre eux me montre un corail mort. Il veut partager avec moi le fait que cet élément de la nature est d'une grande beauté. Quand on sait qu'un corail peut vivre plus de 400 ans, il est toujours navrant d'en voir un mort. Le réchauffement climatique de certaines régions du globe les anéantissent petit à petit.










































En prenant un peu de recul sur cet endroit incroyable le camaïeux de bleus et de verte de cette plage apparaissent splendides.






J'arrive enfin à la plage du retour où je profite du temps qu'il me reste pour bouquiner et nager un peu au milieu des coraux bien vivant. Je découvre d'autres poissons quelques-uns très petits qu'il est plus facile à observer seul qu'en palanqué où il faut rester grouper.












Après deux très belles journées loin de tout, il est temps de retrouver le continent. Le ciel se couvre et les nuages nous offrent une danse lumineuse avec le soleil. 
























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