Lembongan, petite île en face de Bali

Au petit matin nous prenons le bateau direction la petite île de Nusa Lembongan en face de Sanur au Sud-Est de Bali. C'est un échappatoire aux villes trop touristiques du Sud de l'île pour profiter des plages de sable blanc, du surf ou de la plongée.

Entassés dans un bateau traditionnel balinais habituellement réservé aux locaux, plus lent et presque 3 fois moins cher que les vedettes, nous profitons de l'heure de traverser pour terminer tranquillement notre nuit.

Sur l'île nous trouvons une case de luxe pour un prix très abordable. Le propriétaire vient juste de les faire construire et compte bien en faire la pub. C'est l'un des derniers propriétaires de tous ceux alignés le long de la plage.

Petit parquet abrité pour profiter de l'extérieur au rez-de-chaussée, la salle de bain en plein air, eau froide incluse, à l'arrière, et la chambre cosy à l'étage. Que demander de plus ? L'accueil agréable et sympathique des propriétaires était en bonus !

La nuit tombé, la nature continu à nous offrir ses merveilles. A gauche, la constellation du scorpion s'étend de tout son long au zénith du ciel Balinais.

Au petit jour les palmiers se révèlent sur fond bleu azur.

Le matin, la mer est à marée haute et tous les bateaux sont ancrés devant la plage. Un pêcheur rassemble des algues récoltés la veille tandis qu'au loin les nuages cerclent le mont Agung, volcan le plus haut de Bali à plus de 3000m d'altitude.

Ces embarcations mi-modernes, mi-traditionnelles amènent les touristes plonger pour découvrir des merveilles sous-marines.

Pour notre première journée nous allons jusqu'au Nord de Lembongan où nous louons palmes masques et tuba pour explorer à la nage cette eau si cristalline.

En arrivant en fin de matinée la marée s'est déjà bien retirée laissant place à une étendue de culture d'algues. On est loin des coraux imaginés.

Il y a encore quelques années avant que cette culture intensive se développe ici, les coraux avaient encore leur place à quelques mètres de la plage de sable. Ces algues de différentes couleurs et sans doute espèces et qualités sont réservés à l'industrie des gélifiants que l'on retrouve dans la nourriture (glaces, bonbons), et les cosmétiques (crèmes, rouges à lèvres ...).

Nous finissons par trouver un bras de rivière qui se jette dans la mer et nous permet de ne pas se couper les pieds dans les champs d'algues où les coquillages tranchant jonchent le sol. Ce petit bras très sombre est un paysage de désolation, des coraux morts tapissent le fond. On se laisse entrainer jusqu'au large. A la sortie de cet écoulement boueux marron gris, toutes les couleurs existantes dans la nature nous sautent au yeux ! Nous sommes dans le grand aquarium parmi des centaines d'espèces de coraux et des milliers de poissons. C'est un spectacle grandiose à couper le souffle.

Nous allons passer plus d'une heure ici à observer cette nature incroyable. Une raie d'une cinquante de centimètre, dite raie araignée viens nous rendre visible. C'est un rêve !

Des raies, nous décidons d'aller en voir le jour suivant, mais cette fois des raies manta. Ces géantes des mers ont l'habitude de se rassembler dans un coin où elles viennent se faire nettoyer par des poissons. Tout le monde appelle cet endroit, la station de nettoyage. Mais la veille des personnes nous on rapportés qu'elles étaient absentes. Parfois 2, 3 elles peuvent être une dizaine à venir là.

Ce matin nous avons beaucoup de chance. Malgré la houle et ses vagues de 1 à 2 m qui nous donne tous le mal de mer, les raies sont là ! Notre capitaine nous en montre 2. Elles ne se laisse pas approcher et quelques battements d'ailes les éloignent rapidement. Le capitaine nous demande de remonter rapidement à bord. Il en a vu d'autre un peu plus loin. Il a l’œil ! La tête dans l'eau c'est un autre monde. Une bonne dizaine de raies de 2 à 3 mètres d'envergure tournent entre la surface et 3-4 m de fond. Nous sommes parmi elles et n'ont pas l'air d'être dérangées. Alors que nous regardons celles qui évoluent avec grâce devant nous, une autre arrive par dessous et me frôle. Mon cœur bat à toute allure, excitation est à son comble.

N'ayant que mes yeux et mes souvenirs pour vous transmettre ces images gravées dans mon esprit, l'après-midi, sur une plage du Sud de Lembongan, j'entreprends une sculpture à la taille de ces danseuses gracieuses.

Le lendemain nous plongeons avec des bouteilles pour profiter pleinement des fonds marins. La première plongée axée sur la recherche du mola mola ou poisson lune. Sa forme très caractéristique assez ronde lui a certainement donné son nom. En anglais il s'appelle sun fish (poisson soleil) car ce poisson prend régulièrement des bains de soleil à la surface de l'eau en se couchant sur le côté. Aussi long que haut, il est par contre assez plat de profil. Nous n'aurons pas la chance d'en voir ce matin dans le profond chenal qui sépare Lembongan de son île voisine où l'eau cristalline mais froide (24°C) permet une visibilité jusqu'à 40 ou 50 m. Cet endroit qui concentre la nourriture est un endroit privilégié pour l'observation d'espèces comme celle-ci, mais le fond est sablonneux et il n'y a pas grand chose à voir si ce n'est autour d'un rocher qui fixe quelques coraux et poissons.

Notre deuxième plongée est un régal. Nous évoluons dans un jardin de coraux à flanc de falaise. Le courant plus fort que dans le chenal nous emporte pendant 5 à 10min. Mais voilà qu'à un moment le courant change et nous repartons dans l'autre sens pour une dérive de 35-40 min. Il nous faut nous rapprocher au maximum de la falaise pour éviter d'être entraîné vers le bas et se laisser aller et regardant le paysage défiler. Coraux et poissons composent un paysage grandiose qui passe à toute vitesse. Ce n'est qu'en fin de plongée où nous nous accrochons tous pour le palier de sécurité que nous pouvons enfin prendre le temps d'admirer notre environnement. Il y a tant d'espèces de coraux différents ! Il ne reste pas beaucoup de place pour s'accrocher quelque part et notre monitrice nous indique les coraux les moins dangereux pour s'ancrer.

Je n'ai qu'une envie c'est d'y retourner !

Le soir sur la plage principale, pendant que les adultes terminent un longue journée de ramassage des algues, quelques enfants tristes vendent les plus beaux coquillages qu'ils ont trouvés. Ils se sont aménagé une petite table avec un bout de carton qu'ils utiliser pour transporter leur richesse. Ils s'appliquent avec beaucoup de minutie à organiser leur coquillage, à créer un étale qui puisse appâter le public. Peu s'arrêtent pour acheter un coquillage à ces gosses. Les coquillages sont partout, il suffit de se ramasser pour en avoir un !

Erin et son grand cœur comprend vite que c'est au-delà du business qu'il faut voir ces gamins et décide de leur en prendre quelques-uns et de leur offrir aussi un bout de noix de coco que nous venons d'acheter. Ces enfants tristes de ne rien vendre à longueur de journée retrouvent le sourire. Merci Erin.
J'espère juste que ce petit pécule ne reviendra pas à leurs parents comme souvent dans ce cas.

Mais d'autres enfants moins contraint à trouver un peu d'argent s'adonnent à une activité très prisé à Bali, le cerf-volant. Comme partout c'est un peu avant le coucher du soleil que l'on constate la concentration la plus grande de la journée.

Et puis avec les minutes qui défilent c'est le soleil qui prend le pas sur le spectacle de ces oiseaux de papiers.





















Les derniers pêcheurs et cultivateur d'algues rentrent avant la tombé de la nuit.












Notre dernière nuit tombe sur cette petite île extraordinaire.

Au petit matin nous reprenons le bateau pour rentrer sur Bali. Dans 2 jours c'est l'anniversaire d'Erin. Son souhait est de grimper le volcan Agung et d'y faire du houla hoop au sommet ! Elle rêve aussi de retourner au festival des Arts de Denpasar voir d'autres danses traditionnelles. Elle regarde déjà pour prendre des cours après mon départ.

Après tout quel plus beau cadeau pour son anniversaire que de se faire plaisir toute la journée !?

Et puis moi j'aime bien le programme !